Une exposition dans deux lieux proches, à “walking distance”:
Informations pratiques pour les deux lieux simultanément : RELAIS 42 & ETE 78
– Exposition du 8/10 au 05/11/2017 :
– Samedi 07/10 de 16h à 20h : vernissage, ouvert sans rendez-vous ;
– Samedi 14, 21, 28/10 de 14h à 18h : ouvert sans rendez-vous ;
– Samedi 4/11 de 14h à 18h : ouvert sans rendez-vous ;
En dehors de ces horaires : sur rendez-vous : info@ete78.com et relais42@hotmail.com
Eté 78: Rue de l’Eté 78 à 1050 Bruxelles
Relais 42: Rue du relais 42 à 1170 Bruxelles
En avril 2016, nous avions invité Odile et François Huet à participer à la 3è édition des « 3 Collectionneurs, autrement ».
A cette occasion, nous avons appris à les connaitre, à découvrir leur collection et leur lieu proche de chez nous. Une des spécificités de leur collection est la présence de nombreuses œuvres in-situ réalisées par différents artistes, notamment Michel Verjux, Felice Varini et … Peter Downsbrough avec une œuvre en façade(s) visible depuis la/les rue(s). Parmi les œuvres qu’ils nous avaient prêtées se trouvait un dyptique photographique de Peter Downsbrough.
Odile et François sont aussi actifs dans le monde de l’art en offrant, chez eux, une résidence de quelques mois à un jeune artiste sélectionné par un jury.
Nos deux démarches ayant plusieurs affinités communes, l’idée est née de relier mentalement, le temps d’une exposition ensemble, nos deux espaces : architecture particulière des lieux, lieux de hobby, lieux philanthropiques, démarches d’amateurs, contact profond avec les artistes, contact individuel avec le public, amitiés…
Pour marquer ce lien, notre choix s’est porté sur Peter Downsbrough. Pour nous, après presque 4 ans d’existence, c’est la première fois que nous présenterons un artiste confirmé, en exposition solo pendant plus de 4 semaines.
L’Eté 78 est un espace «marqué » architecturalement. Un des principes de travail de Peter Downsbrough est de partir des contraintes de l’espace dans lequel il intervient : l’espace est donné, qu’y faire ? Aimer ou ne pas aimer l’architecture du lieu, de l’espace n’a pas d’importance. Le travail doit faire face aux défis, à l’existant : les radiateurs, les portes, les colonnes techniques, les fenêtres, les perspectives… Ce faisant, au travers de mots posés, de lignes tirées, de tubes suspendus, l’artiste entame un dialogue entre ses interventions et les espaces. Les mots deviennent structure, les interventions deviennent langage. C’est ce qui permet à l’artiste de modifier la structure et la perception du lieu. La position de chaque élément posé ou existant est déterminante. Il stimule l’attention du spectateur, nous encourageant à aller au-delà de la première image que nous percevons. Nous devons chercher, changer de position dans l’espace, lever les yeux, regarder de près, de loin, porter notre attention à différents endroits. Notre rôle de regardeur est actif et stimulé.
On comprendra que, dans ses interventions comme dans son travail photographique, la notion de cadrage est cruciale. Le focus, les perspectives, la profondeur, la position du regardeur et de l’objet regardé, les décalages minimes concourent tous à la réussite de ses œuvres.
Le travail de Peter Downsbrough est simple mais sans concession. Il agit indépendamment de l’histoire du lieu dans lequel il intervient et, pourtant, son intervention questionne aussi, de bien des manières, le fonctionnement du lieu existant.
Peter Downsbrough est originaire du New Jersey et vit à Bruxelles depuis de longues années. Son vocabulaire artistique, développé depuis les années 60 est bien connu. Constitué de lignes, de mots, de tubes noirs, de lettres ses oeuvres, toujours reconnaissables, questionnent la notion d’espace et la perception que nous en avons. Il développe également un très beau travail de vidéo et de photographie principalement en noir et blanc.
Photographies: Dirk Pauwels