CEline Prestavoine – Pierre Toby

VERSIONS

Informations pratiques :

– Exposition du 18/11 au 17/12/2017 :

Samedi 18/11 de 16h à 20h : vernissage Version Une, ouvert sans rendez-vous ;

Samedi 25/11, 2/12, 9/12 de 14h à 18h : ouvert sans rendez-vous ;

Samedi 16/12 de 14h à 18h : 2è version de l’exposition (Céline Prestavoine) : ouvert sans rendez-vous ;

Dimanche 17/12 de 14 à 18h : 2è version de l’exposition (Pierre Toby): ouvert sans rendez-vous ;

En dehors de ces horaires : sur rendez-vous : info@ete78.com.

Céline Prestavoine et Pierre Toby vivent non loin de l’Eté 78. Tous deux artistes plasticiens, ils exposent pour la première fois ensemble. Si nous les avons invités à développer un projet commun dans notre espace, c’est parce que leurs préoccupations rejoignent les interrogations sur la perception et le regard que nous voulions adresser lors de ce dernier trimestre, au travers de l’exposition de Peter Downsbrough dans un premier temps et grâce à la présente exposition ensuite.

Céline et Pierre abordent la thématique de la perception dans, et de, l’espace de manière contraignante pour le regardeur. Les œuvres et leur articulation, dans le lieu mais aussi entre-elles, produisent une interaction avec le regardeur afin de créer un lieu d’échange et de pensée. Chez l’un ou chez l’autre, les notions de position et de déplacement sont cruciales. Nous sommes obligés de produire un effort, de nous déplacer, d’éviter un obstacle, de nous éloigner, de nous rapprocher, de parcourir le lieu afin d’aller au-delà d’une perception première et immédiate. Leurs prises de position dans l’espace questionnent et modifient nos habitudes tout en créant un momentum particulier pour regarder l’œuvre.

L’élément temporel est important chez les deux artistes. Pierre Toby : « (…) la peinture est, je pense, un élément temporel. Je n’essaie pas de me questionner sur la temporalité du travail. C’est le travail lui-même qui implique une temporalité et cela me surprend toujours (…)». Céline, au travers de sa série de sérigraphies, impose un déplacement au ralenti, un passage d’une sérigraphie à l’autre.

Egalement chez l’un et chez l’autre, le choix de la, ou des, couleurs n’a pas de raison ou de signification particulière. Les couleurs que nous percevons sont le résultat d’un processus, d’une application, de délais dans la mise en œuvre. Céline parlant de travaux antérieurs : « (…) la première couche, celle que je ne produis pas mais que je mets à disposition de, ne s’imprègne pas ; elle capte le pigment. Il s’agit bien d’énergie, de transmission d’énergie. C’est là que se porte mon intérêt aux matériaux, aux couleurs. Des corps plus ou moins inertes, plus ou moins réceptif ».

Céline Prestavoine a créé une série de petites sérigraphies sur papier pour le lieu. Elles sont toutes liées les unes aux autres, toutes différentes et pourtant si proches. Le petit format nous oblige à les regarder au plus près, au plus profond du papier. Notre concentration est requise. Notre regard analyse la matière. L’artiste porte une grande attention au faire, à la technique manuelle, au processus et au regard posé sur l’œuvre terminée. L’alignement des sérigraphies crée pour le visiteur un espace de regard et de déplacement. Elle nous entraine avec elle dans cet espace-temps particulier. Céline : « l’année dernière à la même période, j’ai montré des sérigraphies qui sortaient de l’atelier, c’était une façon de faire et de penser nouvelle pour moi. Elles n’avaient pas de forme définie au départ, elles se voulaient un état, le plaisir d’une découverte. A mesure que l’année 2017 avançait, il me paraissait clair que je voulais créer un ensemble, cette fois construit. Un ensemble de sérigraphies (si vous voulez pour la technique) qui formeraient une ligne nette sur les murs aux plans discontinus de l’espace de l’Eté 78. C’est dans la continuité de mon travail. »

Pierre Toby porte une attention particulière au corps et à la réception de la peinture dans l’espace. Les questions de déplacement, de délais de perception de temps, de positionnement sont au cœur de son travail et sont abordées ici. On comprend que l’une de ses sources d’influence soit le cinéma, celui de Jacques Tati, ou de Buster Keaton par exemple. On peut par exemple penser aux lignes de déplacement très précises suivies par Tati dans certaines scènes de ses films. L’autre source étant certainement la peinture ancienne. Au travers de ses verres peints et posés, il aborde des questions picturales touchant à la représentation, au regard et à la réception de quelque chose que l’on ne connait pas. Il dit quelque chose de l’espace en créant des ouvertures.

Deux expositions. Deux Versions. L’exposition se déroulera en deux temps :

Durant le premier temps (du 18/11 au 15/12), long de quatre semaines, Céline et Pierre exposeront ensemble.

Durant le deuxième, réparti sur un WE, seules les œuvres de Céline seront visibles le samedi 16/12, et, le dimanche 17/12, seules les œuvres de Pierre seront visibles.

« Idéalement, il faut voir chacune des propositions. C’est l’ensemble des versions qui font exposition. Nous souhaitons voir dans ce lieu la relation d’un travail à un autre mais également que se passe-t-il quand il y a retrait. Ces retraits, ces versions de notre exposition ne cherchent pas à valoriser l’un ou l’autre de nos travaux mais bien de se questionner sur ce qu’il advient par le retrait de quelque chose. Que ce n’est pas un vide mais la respiration, la relation de nos corps à ce que nous voyons qui va engendrer de nouvelles tensions et perception. »

 

Céline Prestavoine vit et travaille à Bruxelles. https://sites.google.com/site/prestavoine

Pierre Toby vit et travaille à Bruxelles. www.pierretoby.com

 

 

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